طاهري إبراهيم مشرف
المشاركات : 1748 العمر : 50 العمل/الترفيه : موظف/الكتابة والشعر المزاج : هادئ ومتأمّل الإقامة : أولاد سيدي ابراهيم نقاط التميز : 518 الأوسمة الذهبية : 0 نقاط أعجبني : 1572 تاريخ التسجيل : 12/11/2012
| موضوع: حــول حكايـــة شعبيـــة عــن دشـــرة (السّلميـــة) الأثــريّة الواقعـــة بقريــة عيـــن الحنــش - أولاد سيــدي إبراهيـــم ... الأحد 05 أبريل 2015, 14:42 | |
| بارك الله فيكم أستاذ سعدي بن حوحو على هذه الإضاءة المهمّة حول تاريخنا الذي تبدو فيه علاقات عضويّة متينة بين أبناء منطقتنا ... ومن جهة أخرى فمثل هذه المبادرات تعيد القيمة التاريخية والثقافية لكثير من مواقعنا الأثرية المهملة من طرف السلطة والمواطن .. حتى يكاد بعضها يندثر بفعل همجيّة الإنسان ولهثه وراء المادّة والمال .. أرجو أن تكون مبادرتكم فاتحة خير وحافزا قويّا يحرّك ذوي الشأن لتصنيف هذه المواقع قانونيّا وبذل الجهد الصادق في حمايتها ... بقلم : الأستاذ سعدي بن حوحو Histoire des Sillamates Lors d’une randonnée pédestre sur les monts du territoire des Ouled Sidi Brahim (30 km au nord de Bousaâda), quelle ne fut ma surprise de découvrir les ruines d’une ancienne citadelle complètement oubliée. C’est exactement sur une large crête dominant le village de Ain Lehnech, sur la route d’Alger que se trouve ce site. Mon accompagnateur, un enfant de la région, me raconta au cours d’une pause l’histoire tragique et émouvante de cette citadelle qui a vu par la suite, la naissance d’une grande tribu, qui peuple à ce jour Ain Lehdjel et Bousaâda : la tribu des Sillamates. J’aimerai partager avec vous cette belle et tragique histoire. L’histoire des sillamates commença lorsque, vers le 14éme-15éme siècle, quelques familles d’une tribu établie dans la région de Khenchela, dans les Aures, décidèrent de fuir leur terre ancestrale suite à un meurtre commis par un des leurs, sur une personne d’une tribu voisine. A l’époque le meurtre était puni de mort et la rancœur ne s’arrêtait que lorsque la vengeance est savourée. Durant des mois, ces familles fuyardes parcouraient des kilomètres et des kilomètres, marchant la nuit et se cachant le jour pour ne pas être reconnues. Arrivant prés du site de Bousaâda, ces familles jugeant qu’elles sont très loin de leurs ennemis, décidèrent de s’établir sur le mont qui surplombe le futur village de Ain Lehnech. En effet, le site disposait d’une source d’eau et se présentait comme une citadelle naturelle imprenable. Ils construisirent des maisons, fortifièrent le village, ne laissant qu’un étroit passage pour y accéder. Ils s’adonnèrent à l’élevage de mouton et au travail de la laine. Quelques années passèrent, les villageois chaouis oublièrent leurs ennemis, qui eux ne les ont pas oublié. Depuis leur fuite, leurs ennemis n’ont cessé de les chercher, offrant une forte récompense aux caravaniers qui sillonnaient les Hauts-Plateaux et qui pouvaient leur indiquer où ils se cachaient. Un jour, un caravanier marchand de dattes découvrit ce village chaoui, greffé au milieu de la steppe. Il demanda l’hospitalité, céda une partie de sa marchandise et leur promit une plus grande quantité de dattes, lors de son prochain voyage. Appâté par la récompense, il se dirigea tout de suite vers la tribu belliqueuse et dévoila le secret. Celle-ci leva immédiatement une petite armée et se dirigea vers la région de Bousaâda. Arrivés à quelques lieues du village et sachant qu’il était pratiquement imprenable, le marchand leur proposa une ruse. Il installa sur chaque dromadaire deux guerriers à l’intérieur des charges de dattes. Ainsi, une vingtaine de guerriers armés jusqu’aux dents, pouvaient pénétrer à l’intérieur de la citadelle ; les autres les attendraient à l’extérieur. A la vue du marchant, les villageois ouvrirent la porte et la caravane entra à l’intérieur du village. Après la traditionnelle « diffa », le marchand et ses hôtes se retirèrent pour dormir. Au milieu de la nuit, les guerriers sortirent de leur cache, tuèrent les gardes et ouvrirent la porte à leur acolytes qui les attendaient à l’extérieur. Les guerriers pouvaient, enfin, assouvir leur vengeance et s’élancèrent dans un atroce massacre, ne laissant aucune chance aux villageois endormis. Tout le monde est passé au fil de l’épée, sauf une femme enceinte, qui réussie à sortir du village et échapper au massacre. Elle courue toute la nuit, se dirigeant vers le village voisin, Ain Lehdjel. Au petit jour, elle arriva au village, les pieds ensanglantés et dans un piteux état. Elle est vite secourue et réconfortée. Les villageois envoyèrent une escouade pour s’enquérir de la situation. Ils ne trouvèrent que ruines et désolation. Ils décidèrent d’adopter cette femme et de lui donner le nom de « Salma », la rescapée. Quelque temps après, Salma donna naissance à un beau garçon qui sera le père fondateur de la tribu des « Sillamates ».
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